Comment faire du bateau-stop

Le bateau-stop est une technique pour voyager en bateau gratuitement. Si les habitués du monde nautique sont privilégiés pour candidater, cette pratique n’est cependant pas interdire aux néophytes courageux.

Qu’est-ce que le bateau-stop ?

Faire du bateau-stop, cela consiste à convaincre un propriétaire ou un capitaine de bateau de vous embarquer gratuitement. Ou presque : dans la plupart des cas, vous devrez rendre des services, voire participer aux manœuvres.

Techniquement, vous pouvez utiliser indifféremment les termes bateau-stop, cobaturage ou conavigation. La gratuité est presque totale, mais vous aurez sans doute à participer à la caisse de bord, qui vise à régler les frais de nourriture et d’essence du bateau. Il faut ainsi compter entre 5 et 10 € par jour pour les repas. Certains propriétaires demandent en plus une participation aux frais d’entretien du bateau, qui peut rendre le voyage moins intéressant d’un point de vue économique.

Pourquoi opter pour le bateau-stop ?

Outre la gratuité, ce qui motive aussi les personnes qui font du bateau-stop, c’est l’impact écologique du déplacement. Les bateaux comptent parmi les moyens de locomotion qui ont le moins d’impact sur l’environnement. Surtout en ce qui concerne les voiliers.

Par ailleurs, ce type de voyage implique aussi de prendre du temps, pour soi et pour découvrir le monde. On est un peu dans l’idée du slow tourisme.

Sur quels types de bateaux peut-on voyager ?

La majorité des bateaux-stoppeurs ont embarqué sur des voiliers. Il en existe plusieurs milliers en circulation sur l’eau, et ils ont souvent besoin d’équipiers.

Plus rarement, il est possible d’embarquer sur un ferry, voire un cargo, mais il s’agit là d’exceptions. Les propriétaires de ces bateaux sont en effet majoritairement des compagnies, et les capitaines n’ont pas le droit d’embarquer de personnes supplémentaires au dernier moment.

Les voiliers sont plus souvent détenus par des propriétaires privés, en vacance ou en train de faire le tour du monde. Il est aussi possible de se faire engager ponctuellement par des skippers professionnels, qui convoient un bateau d’un port à un autre.

Ce qu’il faudra faire sur le bateau

Vous l’aurez compris, vous n’allez pas simplement lever le pouce sur le port et puis faire la conversation au capitaine.

Une fois à bord, vous y serez en tant qu’équipier, et vous aurez des missions à remplir. La plupart du temps, il s’agira simplement d’assurer une veille permanente sur le bateau, par système de quarts. En mer, il faut en effet pouvoir vérifier en permanence qu’il n’y a pas de danger en approche (comme un autre bateau ou des conditions météorologiques imprévues).

Seuls les équipiers les plus expérimentés auront réellement des manœuvres à effectuer. Mais les équipiers doivent aussi participer à la cuisine, aux courses et au ménage du bateau.

Il faut également prévoir des nuits hachées : il est rare de dormir huit heures d’affilée. Et prévoir une trousse d’urgence pour tous les petits bobos (dont le mal de mer)

Comment embarquer

Pour trouver un bateau, il existe des bourses aux équipiers sur internet, qui vous mettront en relation avec des propriétaires prêts à vous embarquer. Il est possible aussi de trouver quelques places sur des sites de convoyeurs de bateau.

Il reste aussi possible de faire du bateau-stop directement depuis le port. Si vous êtes d’un tempérament peu timide, ce peut être la bonne option, qui vous permettra de sentir rapidement si le courant passe ou non avec le capitaine et les autres équipiers.